
Apprendre à digérer un stress ou une émotion ? Oui, il est bien écrit » digérer » et non gérer une émotion ou un stress. Quelle est la différence ? Comment procède-t-on ? Je vous explique tout dans ce nouvel article pour apprendre à digérer ses émotions, et pratiquer en toute sécurité. Je vous parle également de l’auto-régulation et des cours collectifs qui peuvent vous amener de nombreux bénéfices.
Comment digérer ses émotions ?
C’est une expression bien connue que celle de « gérer ses émotions », et vous avez sûrement déjà essayé par différentes manières de gérer.
Gérer, vous le faites déjà probablement à longueur de journée. Je suis sûre que vous êtes déjà un super gestionnaire dans votre travail, auprès de vos enfants, dans votre vie sociale. T’inquiète je gère!!!
Gérer, cela revient pour la psychologie biodynamique à mettre un couvercle sur ce que l’on ressent.
Par exemple, vous venez de vivre un conflit avec votre collègue, et vous gérez votre colère. Vous respirez, faites de la cohérence cardiaque, peut être une séance de yoga le soir; vous essayez de contenir le bouillonnement intérieur, de l’apaiser. Vous essayez d’éteindre le feu, mais les braises sont toujours là.
Et à un moment, notre corps arrive à saturation. Il n’arrive plus à gérer, lui. Il a emmagasiné, encapsulé, et cela s’installe dans ce que l’on nomme cuirasses (lien)
Là arrivent des problèmes de digestion, de sommeil, des douleurs, des palpitations….un mal être. On ne sait pas trop pourquoi, car on pense avoir géré, jusqu’à présent.
Oui, vous avez géré, magnifiquement. Mais vient le temps de digérer.
Digérer ses émotions et son stress
En psychologie biodynamique (lien) on invite au contraire le corps à soulever le couvercle, à regarder ce qui a été stressant, à se mettre à l’écoute du corps et à laisser circuler les émotions et gestes qui ont été réprimés. Parfois ce sont des images aussi qui remontent.
On laisse faire le corps. « Laisse toi sentir, laisse faire ton corps » sont des phrases clés dans la psychologie biodynamique. Cela nécessite un cadre bienveillant, une alliance avec le thérapeute. Celui-ci doit d’ailleurs être bien formé pour savoir accueillir tout ce matériel refoulé. C’est de la thérapie.
Peut-être avez-vous besoin de thérapie et vous êtes les bienvenue dans mon cabinet pour des séances individuelles qui permettront d’accueillir et de nommer vos difficultés en toute confidentialité.(là, lien).
Je vous propose aussi des cours d’auto-régulation, en collectif. Ici, nous laissons TOUTE la place au corps.
Ces cours sont parfaits pour ceux qui souhaitent soutenir le corps dans la digestion de leur stress, mais sans pour autant aller en thérapie. Parfois, juste venir vers le corps suffit. Il a de magnifiques propriétés d’auto-régulation, mais encore faut il le soutenir.
Le mouvement, c’est la vie
Pour cela, le mouvement est fondamental. Le mouvement a de nombreuses propriétés, il permet de soutenir la vascularisation des tissus, de lubrifier nos articulations, d’ouvrir la respiration, d’activer le coeur, de renforcer les capacités de notre cerveau.
Mais pour réguler les émotions, aider le corps à digérer, cela ne suffit pas.
Il faut rajouter la participation du système nerveux parasympathique, qui est le système du corps qui permet de digérer au sens propre ( il permet aux intestins de bien fonctionner) comme figuré ( le ventre n’est il pas aussi nommé le deuxième cerveau, celui des émotions?).
Pour aller dans le système parasympathique, rien de tel que la lenteur. Pour ralentir le mouvement, nous activons en effet ce système, il freine notre activité, c’est son rôle.
Le thérapeute qui guide la séance va vous aider, par sa voix, par sa posture.
Ce n’est pas si facile d’aller lentement. Vous serez également invité à activer le ressenti, à venir à l’écoute du corps. Venir sentir, c’est venir à la rencontre de soi, s’accueillir, s’observer, et conscientiser.
Lors d’une séance, vous pouvez avoir des images, des émotions peut être. Vous serez invités à les regarder, les laisser circuler. Tout simplement.
A observer ce qui est là, sans chercher à interpréter, comprendre, mettre du sens. Non, on se laisse vivre ce qui doit être vécu. Et le corps se sentira enfin écouté, compris. C’est cela, la régulation du corps.
Apprendre et pratiquer en toute sécurité
Pour se sentir en sécurité, il est nécessaire d’installer un cocon autour de soi, un espace protégé.
Ne pas être dérangé, avec une musique apaisante si vous pratiquez seul.e, chez vous, une jolie ambiance, des bougies…
Cela peut paraître anodin mais il est prouvé scientifiquement que plus on met de la sécurité autour de soi, par des gestes aussi simples que la diffusion d’une bonne odeur, plus le corps lâche son besoin de protection et de vigilance. Et donc plus il peut se réguler.
La lenteur du mouvement, l’écoute, sont deux autres clés. Lâcher les mâchoires, se laisser respirer, aussi. Faire rien, parfois, qui n’est pas la même chose que rien faire. Faire rien, c’est être allongé, par exemple, et se laisser respirer ou ressentir le corps, en étant là, présent, à l’écoute.
Rien faire, c’est scroller sur son téléphone ou regarder la télé, ce qui fait aussi du bien parfois, cela nous change les idées et nous distrait, mais ne permet pas au corps de digérer le stress.
Vous avez envie d’explorer cette pratique ? Vous pouvez nous rejoindre pour le nouveau cycle de cours qui commencera le mercredi 1er octobre à 19h30.
Ce cours d’auto-régulation permet de :
- Se faire du bien par le mouvement
- Prendre soin de son dos
- Prendre soin de douleurs chroniques
- Problème de digestion
- Problèmes d’insomnies
- Activer le système nerveux autonome
- Faire circuler en profondeur